Je vais vous présenter l’histoire de la galette des rois et ses origines.


Le premier ou le six janvier ?

    Jusque dans les années 1660, l’épiphanie était un jour férié qui tombait le six janvier. Le partage du gâteau était souvent célébré le cinq au soir. Mais Vatican II (en 1962) a décidé que l’épiphanie serait célébré le premier dimanche suivant le 1er  janvier. De nombreux pays cependant ont conservé la date originelle du 6 janvier, comme la Pologne. En fait, c’est le partage du gâteau qui est traditionnel. Et il se fait plusieurs fois dans le mois!


La couronne

    C’est un attribut de la royauté.  Il y avait des couronnes dès le XVe siècle, en plomb et en étain avec dessus le nom des Mages et des fleurs de lys. En fait, elles protégeaient les pèlerins et voyageurs, à l’image des rois mages, leurs saints patrons. On n’en faisait plus lors de la révolution !


La fève 

    Autrefois, la fève était un légume. Celui qui la trouvait, devait payer à boire aux convives. Mais pour ne pas débourser  de l’argent, certains l'avalaient. C'est pourquoi, on a progressivement changé la fève pour un objet dur impossible à avaler. Du simple légume sec au Louis d’or, la fève a pris bien des formes. C’est à la fin du XIXe qu’en Allemagne, on fabriqua les premières fèves en porcelaine.

   En 1875 apparaissent les fèves en porcelaine de Saxe. En 1913, celles des ateliers de Limoges. Au début de XXe siècle, un monsieur Lion lance une fève en forme de lune avec au dos le nom et l’adresse de son commerce. C’est donc la première fève publicitaire. En 1960, les premières fèves en plastiques apparaissent. Moins chères, elles prennent le pas sur la porcelaine. Bien sûr, il y a eu des santons, qui permettaient de recréer une crèche. De nos jours, il n’y a plus aucun lien avec la crèche !


Religieux ou pas

   Le partage de la galette n’a rien à voir à l’origine avec la religion. Cela faisait partie des célébrations autour du solstice d’hiver, propice aux divinations. Les chrétiens la mangent lors de l’épiphanie et la célébration des rois mages. Cependant luthériens, calvinistes et certains catholiques se sont opposés à cette coutume païenne, comme le prouve les discours du chanoine de Senlis en 1664, qui n’approuvait pas le côté festif de la galette.