La biodiversité qu’est-ce que c’est ? 

La biodiversité nous procure des endroits extraordinaires comme les oasis du Sahara, des geysers comme ceux du parc national de Yellowstone, des cascades et bien d’autres. En fait, il s’agit de l’ensemble de toutes les espèces vivantes (animales et végétales) de la Terre. La biodiversité peut s’observer dans un écosystème, c’est-à-dire une communauté d’êtres-vivants qui évoluent en interrelation dans un environnement. Il s'agit d'un équilibre dans sa globalité, indispensable pour maintenir la diversité du vivant. Sans cet équilibre, certaines espèces sont amenées à disparaître. Il est aussi important de protéger la biodiversité car l’homme en dépend pour sa survie. En résumé, la biodiversité est un paradis pour la vie qu’il est important et urgent de protéger.

L'activité humaine, une menace pour la biodiversité

Aujourd’hui, l’activité humaine menace la biodiversité : on pêche trop, on coupe trop d’arbres, on relâche dans l’air trop de gaz nocifs. C'est égoïste de ne pas prendre soin de la biodiversité car nous détruisons des espèces qui sont tout aussi importantes que la nôtre ! Il est encore possible d’agir et de protéger la biodiversité : par exemple, en protégeant des espèces en voie de disparition (dans des réserves animalières), en cultivant des produits bios, en replantant des arbres, etc.

A notre niveau, nous avons voulu agir pour la biodiversité à travers ce concours, en l’observant, en nous informant et surtout en faisant passer notre message à tous : à nos camarades, notre famille, nos amis et…  aux Français en général grâce à notre passage à la radio !

Moineau pris en photo au parc André Citroën par Louis

Nos observations et nos actions

Nous avons commencé par observer les oiseaux de notre quartier, le XVème arrondissement, pendant les vacances de Noël. Nous avons aussi cherché des articles de presse sur les oiseaux à Paris et nous nous sommes vite aperçus qu’une espèce pourtant ordinaire était en forte diminution : le moineau domestique. Il était très difficile de réussir à l'observer dans notre quartier mais Louis a réussi ! En effet, depuis une quinzaine d’années, trois-quarts des moineaux ont disparu à Paris ! Le 15ème arrondissement fait partie des quartiers les plus touchés.   

Nous avons rapidement parlé aux autres classes de notre projet et préparé des exposés sur les différents aspects de la vie des moineaux . Nous avons aussi appris à reconnaître leurs cris et à les différencier des autres chants d’oiseaux communs en ville. 

Lundi 24 février, un expert de la Ligue de Protection des Oiseaux (L.P.O.), est venu nous expliquer ce dont le moineau a besoin pour vivre dans un espace de 100 m à la ronde autour de son nid. On appelle cela « la trilogie du moineau ». Celle-ci contient : un endroit où nicher (cavité, trou, sous une gouttière…), un abri (arbre, buisson…), de la nourriture (plante à graines, vers de terre, insectes, bourgeons …). Si un des éléments de la trilogie manque ou se détériore à un endroit, le moineau ne peut plus vivre dans cet environnement. On a appris du vocabulaire précis : le moineau est grégaire (il vit en colonie), sédentaire, omnivore et anthropophile (il aime la compagnie de l’homme !) L’expert nous a dit qu’il n’y a pas de cause unique à ce phénomène. Certaines rénovations de bâtiments nuisent à la nidification des moineaux qui aiment les cavités des immeubles. L’autre cause probable est la diminution des friches dans Paris, véritables garde-manger pour les moineaux. La pollution joue peut-être un rôle également.    

Intervention de notre expert, Philippe MaintigneuxLe 28 février 2019, toute la classe s’est rendue au square Duranton. Nous devions mener une enquête pour voir si les conditions étaient réunies pour satisfaire les besoins du moineau. Nous avons repéré de nombreux moineaux à certains endroits. En effet, dans ce parc, il y a beaucoup de cavités notamment dans les façades d’un immeuble. Nous avons observé des larves, des insectes et des plantes à graines. Il y avait beaucoup de petits buissons et autres abris pour le moineau. On a même vu des flaques d’eau et de la terre qui sont des petits bonus. Bref, la « trilogie du moineau » est plus que respectée au Square Duranton !

Square Duranton - Source : Google mapsEn parallèle, nous avons été interviewés par Denis Cheissoux pour l’émission « CO2 mon amour ». Nous étions ravis de partager nos observations avec lui en direct ! Nous espérons que la diffusion de notre projet sur France Inter sensibilise les Français à la protection du moineau et des oiseaux à Paris.

De gauche à droite puis de bas en haut :
Photo de groupe avec Denis Cheissoux
Élèves de la classe en pleine enquête terrain
Joris observant l'immeuble où les moineaux nichent et l'arbre
Guides d'observations de deux groupes

Quelles solutions ?

Le square Duranton nous montre qu’il faut préserver les bâtiments avec des cavités pour accueillir les moineaux. Quand ce n’est pas possible, on installe dans des parcs des nichoirs pour les oiseaux. Pendant les vacances de Noël, nous en avions observé plusieurs au parc Boucicaut.

Photos d'installations pour les oiseaux au parc Boucicaut prises par Agathe

Nous souhaitons donc construire et installer un nichoir dans notre école d’ici la fin de l’année. Il serait situé au niveau des espaces verts à proximité des classes de maternelle. Les moineaux auront ainsi de quoi se nourrir et s’abriter tout près.

Tous les enfants peuvent recréer des espaces verts ou des endroits avec des cavités dans les cours des immeubles ou dans leur école. Si on choisit d’installer des nichoirs, il faut en installer plusieurs côte à côte car les moineaux vivent en colonie. L’expert nous a dit qu’il était inutile d’installer quelque chose si aucune condition n’est réunie pour que le moineau se plaise. Mais si un des éléments de la trilogie est menacé, on peut le recréer pour avoir un habitat favorable. Observer d’abord, détecter le besoin, puis agir.

Endroit où nous souhaitons installer le nichoir.

Nous pouvons tous collectivement faire quelque chose. Les architectes font maintenant des immeubles en ville avec des cavités pour que les oiseaux puissent nicher. Grâce au Budget participatif « + de nature en ville » de la Ville de Paris, on peut désormais demander des nichoirs pour les installer dans les cours d’immeubles ou dans des jardins partagés. Des hôtels à insectes sont aussi disponibles. Cela pourrait plaire aux moineaux. Il faudrait aussi encourager les constructeurs immobiliers à créer des espaces verts ou des murs végétalisés. Le plan Biodiversité Paris 2018-2024 va dans ce sens. Enfin, certains jardins, sont désormais entretenus sans insecticides, ce qui pourrait ramener de la nourriture à nos chers oiseaux.

Dessins réalisés par Chiara et Agathe

Conclusion

L’homme a voulu bien faire en transformant les villes mais cela a des conséquences sur la biodiversité. Ce projet nous montre que nous sommes sans doute à l’origine de la forte diminution d’une espèce animale mais nous pouvons aussi la sauver car nous avons des solutions ! 

Cette expérience a en tout cas renforcé notre envie de sauver l’écosystème de notre quartier. Souvent, la vie cachée des oiseaux nous échappe. La biodiversité est partout mais on la remarque rarement.

Nous n’avions pas l’habitude de regarder les oiseaux de notre quartier et d’être attentifs à eux. Nous les observions uniquement à la campagne, chez nos grands-parents par exemple. Nous avons maintenant remarqué que la biodiversité était aussi bien présente en ville. Autour de l'école, il y a aussi des oiseaux comme à la campagne, il faut apprendre à les observer et à les protéger quand ils sont menacés.