Le martin pêcheur mesure environ 15 à 20 cm et son envergure est comprise entre un peu plus de 20 cm et un peu moins de 30 cm. Il pèse de 30 à 45 grammes et peut vivre environ 15 ans. En vol, il peut atteindre des vitesses de 30 à 45 km/h.

Il a l’habitude de se percher sur une branche au dessus de cours d’eau. Une fois sa proie repérée, il plonge jusqu’à un mètre de profondeur et l’attrape en protégeant ses yeux par une paupière spéciale. Il cogne ensuite sa proie contre son perchoir et l’avale d’un coup en prenant soin de l’ingurgiter la tête la première, dans le sens des écailles car cela glisse mieux ! S’il offre ce poisson à un autre martin pêcheur, il prendra soin de le donner dans le bon sens également.

Le martin pêcheur est donc principalement piscivore, il se nourrit de poissons. Il peut également manger quelques insectes ou quelques larves, il peut donc être insectivore. Il habite près des cours d’eau, près des étangs ou des côtes maritimes dans toute la France.


Dans notre belle ville de Wambrechies, nous pouvons en croiser dans le parc de Robersart. Voici une photo prise l’hiver dernier sur une branche près de l’étang du parc.

 


La saison de reproduction varie selon la localisation géographique. En France, cette période s’étend de mars à septembre.


 Le martin-pêcheur construit son nid dans des rives sablonneuses le long des cours d’eau. Occasionnellement, il peut utiliser un trou dans un mur ou un arbre mort. Il creuse un tunnel avec une chambre tout au fond où la femelle va pondre et couver ses œufs. Le mâle et la femelle s’aident pour creuser le tunnel d’environ un mètre menant au terrier ainsi que le terrier.  La femelle pond en général 6 à 7 œufs blancs. L’incubation dure de 19 à 21 jours assurée par les deux parents, mais c’est la femelle qui couve la nuit alors que chacun couve à tour de rôle pendant la journée.

 
Les jeunes sont nourris par les deux adultes et quittent le nid à l’âge de 23 ou 24 jours au minimum. Ils effectuent leurs premiers plongeons quatre jours plus tard. Ils deviennent indépendants très tôt et quittent le territoire parental.
 Cette espèce produit une couvée par an, parfois deux.

 

Les mâles et les femelles ont les pattes noires et le bec plus long qu'un jeune. La femelle a la mandibule (partie du bec) du bas orange alors que le bec du mâle est entièrement noir. Si le martin pêcheur a les pattes grises et orangées (presque noires), c'est que c'est un jeune.

Pour les différencier, on regarde donc d'abord les pattes, cela permet de déterminer si c'est un adulte ou un jeune. Si c'est un adulte, il suffit de regarder le bec : noir et orange pour la femelle, noir pour le mâle.

 


Mais le martin pêcheur a également fait l'objet d'études par de nombreux scientifiques : en voici un exemple. Au Japon, quand les trains à grande vitesse (appelés « Shinkansen ») passent sous les tunnels, cela dérange les passagers car cela fait beaucoup de bruit. Ce bruit est dû à l’air qui se retrouve enfermé et compressé entre le train et le tunnel. De plus, cette résistance de l’air ralentissait considérablement la vitesse du train.  Du coup, l’Homme a cherché si un animal arrivait à passer facilement d’un milieu classique à un milieu avec des conditions d’air différentes. Ils ont finalement trouvé cet animal : le martin pêcheur.

Quelques modifications ont été apportées au train pour lui faire davantage ressembler à cet oiseau mais les résultats n’ont pas été très concluants. Ce n’est que lorsqu’ils ont transformé le plus précisément possible la locomotive en lui donnant la forme du bec du martin pêcheur que les résultats ont considérablement évolué.

Le volume sonore dans les tunnels a été réduit et le train consommait 15% d’énergie en moins sur chaque trajet tout en augmentant sa vitesse de croisière de 10%.

L’Homme a copié la nature et plus précisément le martin pêcheur, pour l’un de ses moyens de transport.